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Patrimoine / Plaques de rues bilingues

Les plaques de rues bilingues ont chacune leur histoire. Un site Internet raconte l’histoire des traductions. Qui sait par exemple pourquoi le parc de la Cotonnière a été baptisé « Baradrackgarda » ?

Ce site (www.ruesdemulhouse.fr.tc) est ouvert depuis janvier et rencontre un succès quasi inespéré : « nous en sommes a plus de 3000 visiteurs, ce qui démontre la popularité de l’idée », se réjouit Patrick Hell, l’un des promoteurs du site avec son concepteur François Guemguem.
L’idée du site émane de l’association « culture et bilinguisme qui publie aussi le magazine « land und Sproch » et qui appuie l’action Evelyne Schmitt-Troxler en faveur du développement de rues bilingues : Il ne s’agit pas de repli identitaire, ni passéisme. Au contraire, nous voulons entrer dans une logique d’avenir, de valorisation de l’histoire de Mulhouse »

Partir sur les traces de la langue et de la culture régionale

Quasiment toutes les rues de l’hyper centre ville ont donc désormais leurs plaques bilingues. Mais l’association aimerait inciter les élus à investir dans d’autres quartiers. Et l’un des outils destiné à démontrer l’intérêt du public pour ces plaques bilingues… c’est le site Internet « Internet a ce coté moderne et jeune. »
On y trouve par exemple l’explication du nom du parc de la Cotonnière, inspiré du surnom donné par les mulhousiens à l’entreprise textile qui était installée sur le site. Le patron de l’époque, à l’orée du 19éme siècle, donnait à ses salariés de la boisson à la réglisse, appelé « baradrack » en alsacien. « ce surnom a été donné à l’usine et nous avons voulu préserver cette anecdote ». Autre originalité, celle de la Porte du Miroir, ou « Spiegeltohr » du nom de la famille Spiegel. La Porte du Miroir doit son nom à une mauvaise traduction.
On trouve aussi sur le site les « photos insolites » qui incitent à partir sur les traces de la langue et la culture régionale. « le bâti de Mulhouse est fantastique », ajoute Patrick Hell.
On trouve également sur le site les avis des élus et hommes publics qui ont voulut s’exprimer sur l’opportunité de défendre le bilinguisme sur les plaques de rues. Mulhouse en tous cas a fait figure de pionnière sur le sujet puisqu’elle était la première à se lancer dans l’aventure en 1991.
En attendant, l’association qui aimerait que le mouvement s’entende encore… par exemple vers la Tour du Diable. « C’est ainsi que nous valoriserons nos racines ». Avant de passer, peut-être à l’ensemble de la ville.

Le site Internet sur les plaques de rues bilingues remporte un franc succès. Pour Patrick Hell, cet engouement donne des arguments pour que l’opération s’étende, (Photo DNA Sébastien Bozon) DNA Mulhouse F.Z.

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