Cèdre (rue du) / Ziegelàcker
Cette rue jouxte un lieu dit « ziegelacker » (champs des tuiles) où étaient séchées à l`air libre les tuiles produites à Mulhouse dans ce quartier très industriel. La plaque en dialecte fait référence à ce lieu-dit.
Central (passage) / Zentraldurchgàng
Ce passage qui utilise le tracé du fossé appelé Mittelbach, doit son nom à l`hôtel Central qui se trouvait à l`angle de cette artère, en bordure de la rue du Sauvage et qui fut détruit en 1920 pour faire place à la Banque de France.
La plaque en dialecte est la traduction littérale du nom français de la rue.
Martre (rue de la) / Màrder Stross
Rue créée en même temps que la cité ouvrière du Wolf (1905), à l’époque allemande de la ville, son nom originel (Marderstrasse) fut francisé en 1919. La formule « Màrder Stross » s’avère très proche du Hochdeutsch, la nuance se situant simplement au niveau de l’accent tonique sur le a.
Blaireau (rue du) / Dàcks Stross
Petit rue du quartier Wolf/Wagner, créée en 1948 et portant d’emblée ce nom, dont « Dàcks Stross » est la traduction littérale en alsacien.
Vendredi-saint (impasse du) / Kàrfritigwag
Fête religieuse chrétienne, la dénomination dialectale est à décomposer entre « Frittig » (vendredi) et « »Kar », mot celte signifiant « rocher « , qui rappelle le caractère géologique de l`endroit où affleure de nombreuses roches.
Vallons (rue des) / Tiefgràwa
Cette rue suit un vallon encaissé flanqué de talus assez raides, d`où le nom allemand du lieu dit : « Tiefen Graben » que l`on retrouve dans une formule alsacienne en surnom de la rue.
Martin (rue Jean) / Bàchsteiglatscher Stross
Cette rue créée en 1924 aboutit à l`ancienne « tuilerie Lesage » qui produisit également des briques rouges typique des bâtiments concernés. En souvenir des ouvriers ayant exercé leur talent dans ce domaine emblématique de l`industrie mulhousienne, le Conseil de quartier a proposé de surnommer cette rue « Bàchsteiglatscher Stross » (la rue des façonneurs de briques).
Ellès (rue) / Elles Stross
La famille « Ellès » habitait cette rue. Le dernier survivant de la lignée désigna la ville comme légataire universel en 1877. En remerciement de cet acte de générosité, la ville octroya le nom de cette famille à cette rue` Cela n`a donc rien à voir avec le pronom personnel « elles ».
Chevaliers (rue des) / Rìttergàss
Comme souvent à Mulhouse, la présence historique d`une famille (ici la famille « Ritter ») conduisit à une dénomination de lieu ; « chevalier » étant la traduction française de « Ritter »
Corneilles (rue des) / Dohlagàss
Encore une rue qui a pâtit des traductions successives induites par les changements d`appartenance politique de la ville de Mulhouse. En effet, primitivement appelée « rue de l`égout » en raison d`une prise d`eau sur le canal pour alimenter un fossé de la vieille ville, la traduction germanique en 1892 donna « Dohlenstrasse ». Or « Dohle » a en allemand le double sens de bouche d`égout et de corneille. En 1919, c`est ce second qualificatif qui fut retenu et voici comment fut née la « rue de la Corneille »