Editorial

Mars 2011

A Mulhouse également, après un long hiver de près de 50 années, nous vivons actuellement un réel « printemps pour notre langue »…

Mulhouse vient à ce titre d’être distinguée par l’association « E Friejohr fer unsri Sproch » qui fonctionne sous le patronage de l’OLCA (Office pour la Langue et la culture alsacienne) et par répercussion de la Région Alsace.

Ce prix, se traduisant par un Schwalmala (une « hirondelle ») qui annonce ce printemps, récompense les efforts déployés par la ville de Mulhouse, notamment en 2010, en faveur de la promotion de la langue et de la culture régionale.

Vous découvrirez sur ce site le laudatio de Bernard Beck, de l’Ami hebdo, grand ordonnateur du « Friejohr » (voir la vidéo), lors de la remise de ce prix à Denis Rambaud, Premier-Adjoint et à Evelyne Troxler, chargée de mission « LCR » à la Ville de Mulhouse et ceci par Philippe Richert, Président du Conseil régional le 19 mars dernier.

A cette occasion, deux panneaux symboliques, portant l’inscription « Mìr rede au Elsässisch » ont été offerts à la ville. Ils iront agrémenter deux entrées de ville.

Parallèlement, le 23 mars dernier, le Maire de Mulhouse, Jean Rottner a inauguré la première plaque bilingue du programme 2011 et marqué à cette occasion l’anniversaire de la pose de la première plaque à Mulhouse, le 23 mars 1991; opération initiée à l’époque par Evelyne Troxler. Début 2011, 8 nouvelles rues sont devenues bilingues, portant leur total à 114 à Mulhouse. Vous pourrez les découvrir sur ce site.

Vous pourrez également visionner sur ce site photos et vidéos (dont le reportage de France 3 Haute Alsace du même jour) de cette manifestation et notamment le discours très volontaire du Maire, Jean Rottner, et sa version alsacienne, portée avec brio (c’est qui ?) par Evelyne Troxler.

Mulhouse, ville monde, ville cosmopolite, ville multiculturelle, mais également ville alsacienne, n’oublie pas sa langue et culture régionale qui a droit de « Cité » (dans tous les sens du terme) dans cette ville, aux cotés des autres langues et cultures, (avec bien évidemment la langue et la culture française comme dénominateur commun de l’ensemble des communautés qui vivent dans cette ville). Les « Alsaciens de souche », bien que minoritaires aujourd’hui à Mulhouse, seront d’autant plus ouverts aux autres communautés qu’ils sentiront reconnue et valorisée leur propre culture. Il n y a pas lieu de les opposer ; bien au contraire, elles peuvent fonctionner en osmose, en synergie, au grand bénéfice final du dynamisme de notre ville.

Comme l’a annoncé le Maire, Jean Rottner, la Ville de Mulhouse a réellement l’ambition de poursuivre la promotion de cette langue et culture régionale, d’en faire un patrimoine partagée par tous les mulhousiens qui s’y intéresseront. Il y va de la cohésion, de l’intérêt général, du rayonnement de cette ville et de l’épanouissement humain et professionnel de ses habitants.

A Mulhouse, c’est le printemps pour notre langue (régionale), dans la perspective bientôt d’un bel été…

et voici les 8 premières rues bilingues du programme 2011 ; les nominées sont : (quelle est votre préférée ?)

schuman pecheurs chantiers macons
filature roosevelt fiacre charrue

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