Le mot de Pierre Freyburger
Au commencement il y a Mülhausen, village construit autour des moulins. Au fur et à mesure de son industrialisation Mulhouse, ville ouvrière, va grandir grâce à l’apport de grandes vagues d’immigration.
Ce sont d’abord les pauvres venus du Sundgau, de Suisse, d’Allemagne, de Montbéliard qui viennent travailler dans l’industrie des toiles peintes: Entre 1754 et 1789 la population mulhousienne augmente de 90% ! Au siècle suivant elle est multipliée par 10.
Avec l’exploitation de la potasse en 1920 on manque encore de bras et on recrute en Italie, en Pologne. Puis l’industrie automobile va chercher de la main d’œuvre au Portugal, au Maghreb.
Ces ouvriers, venus de partout, ont pour beaucoup un point commun : ils ont bien souvent appris l’alsacien sur leur lieu de travail avant même d’apprendre le français. Cet alsacien de Mulhouse qui s’est construit au fil des siècles en s’enrichissant des multiples apports des dialectes germaniques, franciques et autres.
C’est pourquoi cette histoire, l’histoire de Mulhouse, fait partie intégrante de notre histoire à tous, mulhousiens d’aujourd’hui. Cette sympathique initiative des plaques bilingues nous permet de redécouvrir le passé de notre ville et donc de mieux comprendre son présent.
Conseiller Général du Haut-Rhin – 2008
Parti Socialiste (PS)