• Boulangers (rue des) / Bäckergass

    La rue des boulangers était autrefois une des principales voies de communication de la ville haute. Dès 1335, un étal de pain est cité à cet endroit et en 1342, la rue est désignée « rotbeckengasse ». Le poêle des boulangers s’y trouve avant d’être transféré dans la rue des Maréchaux. A partir de 1900, des démolitions successives modifient l’accès à la rue pour favoriser l’activité commerciale et artisanale.

  • Bouchers (rue des) / Metzgergass

    La rue des bouchers est située au centre. Elle a portée le nom de Kulm, une des plus anciennes familles de la ville.
    Un abattoir a existé sur le confluent du Augustienerbäclein et du Stadtbächelien, à l`emplacement de l`actuelle « Maison Bleue ».

  • Bons Enfants (rue des) / Müàssbrunnergàsslà

    Elle débute au carrefour situé entre la rue de Tanneurs, des Boeufs et des Bouchers. Un petit pont dit « kulmemenbrückerlein » dont le nom remonte à la famille Kulm, traversait un ruisselet dit Augustinerbächlein à sa sortie rue des Bouchers.
    Au XVe siècle, elle s’appelait « Wysslerengasse », sans doute d’après le nom d’une famille Wyss ou Wyssler qui y habitait. Dès le XVe jusqu’au XVIIIe siècle le nom de « soten- ou Sutengasse » se généralisa. Au XVIIIe siècle apparaît également le nom de « Mussbrunnengasse ». Ces deux dernières dénominations rappellent l’existence d’un puits entre le numéro 8 et 10. Son eau possédait, dit-on, la vertu de faire cuire facilement les pois. Jusqu’en 1798, la rue se prolongeait jusqu`à l’église Sainte Marie. Le tronçon entre la rue des Maréchaux et l’église fut, par la suite, rattaché à la rue des Franciscain. A partir de 1798, la rue figure sous le nom de « rue des Bon Enfants », mais jusqu’au derniers tiers du XIXe siècle, on l’appelait en patois mulhousien « rue des Juifs ».

  • Bonnes Gens (rue des) / Güàtàlitstross

    Une référence déguisée se cache derrière la dénomination de cette rue. En effet elle menait à l’ancienne léproserie (actuel musée des étoffes). Par superstition, les lépreux étaient appelés « bonnes gens » par euphémisme, d’où le nom de cette rue.

  • Bonbonnière (rue de la) / Siàss Winkel

    La rue Bonbonnière est située entre la rue des Franciscains et la place de la Concorde. Pendant longtemps, ce ne fut qu’une ruelle étroite et tortueuse jusqu’aux différents élargissements en 1770, 1898 et 1902.
    Vers 1503, on appelait le passage « im dem gässelin by den Barfüssern » (ruelle prés des Franciscain », puis en 1541 « uff die gassen so von den Augustinerplatz zu den Barfüssen geht » ou la rue qui va de la place des Augustins vers les Franciscains. Mais déjà, vers 1525 apparaît le nom de « Frauengässlein ou Frauengasse» (rue des Dames) qui restera en usage jusqu’en 1798. Dès 1698 on note l’utilisation de « im süssen Winkel » qui fut transformé vers la fin du XVIIIème siècle en« rue Bonbonnière ». Ce nom vient d’une maison de tolérance dont la plus ancienne mention date de 1499. Au cours du temps cette maison (au numéro 5) se fera appeler successivement « huss gennant Frauenhuss » ou « huss so das Frauenhuss gewesen ». La tradition coquine et sucrée de la rue ne s’est jamais vraiment tarie, puisque de nos jours le plus ancien sex-shop de Mulhouse se trouve dans cette rue.

  • Boeufs (impasse des) / Ochsegàsslà

    C’est une ruelle en cul-de-sac qui s’ouvre en face de la rue des Bouchers dont elle forme la prolongation. Elle portait jusqu’en 1798 le nom de « Grossheintzengässelein » qui remonte dans doute à un membre de la famille Grossheintz. Apres 1798, la désignation « rue des Boeufs » ou « Ochsengässelein » se généralisa et fut changée en 1840 en « impasse des Boeufs ».
    Le chroniqueur Graf affirme que l’image d’un boeuf se trouvait sur une maison dans le fond de la ruelle. Cette assertion répétée par Ehrsam reste tout aussi invraisemblable que l’ « auberge au Boeuf d’or » qu’on cherche à situer, sans preuves, à l’entrée de l’impasse. Incontestablement elle doit son nom au voisinage de l’abattoir et du fait que les bêtes à cornes y étaient parquées.

  • Blibliothéque (rue de la) / Kaiwagassla

    Cette rue, très étroite, a été peu habitée. Elle est limitée, dès le XVIéme siècle, par la grande propriété des chevaliers de Malte, du côté de la chapelle St Jean et, en face par de grands jardins dépendants de la cour de nobles d`Illzach.
    Ce passage faiblement fréquenté a pour le nom peu flatteur mais explicite de Kaibel, littéralement « charogne de cheval » – soit un dépôt d`ordure.

  • Sainte Claire (rue) / Altà Burggàss

    Cette rue doit son appellation à la présence d`un couvent de Clarisse fondé en 1283 et doté de biens importants. Les religieuses, des filles de nobles, étaient de la branche féminine des Franciscains, également présent à Mulhouse. Le tronçon entre la rue de la Loi et la rue Jacques Priess permettait à l`origine de communiquer entre la  » ville haute  » et les terrains restés en friches suite à la destruction du château de l`évêque de Strasbourg par les bourgeois de Mulhouse en 1262, d`où le nom  » alte Burggasse  » (rue du vieux château).

  • Fonderie (pont de la) / Giessereibrucka

    C`est aux abords de l`ancienne fonderie de la SACM que la rue de la fonderie a été créée ces dernières années. Un important projet de rénovation et de modification du bâtiment surnommé « la cathédrale » a conduit à la réalisation de ce nouveau quartier mulhousien. La Faculté de Droit Économie Gestion, ouverte en septembre 2007 en est l`une de ces composantes.

    Depuis 2007, de nouvelles rues sont accessibles dont ce pont, constitué d`un pylône métallique en V inversé enjambant les berges du canal du Rhône au Rhin.

  • Prêtres (impasse des) / Pfaffàgàsslà

    A l`entrée de la rue Guillaume Tell, s`élevait une maison dite « zum Pfaffeneck » ou coin des prêtres. Divisée en deux au XVIIIe siècle, le nom resta à la maison formant l`angle de l`impasse des prêtres. Le nom de « Pfaffengässlein » paraît pour la première fois le 21 mars 1571 et s`est maintenu dans le patois local jusqu`à nos jours. Il remonte sans doute aux maisons prébendiales de Saint-Erard et de Notre-Dame qui existaient avant la réforme et dans lequel des ecclésiastiques malades ou âgés trouvaient asile.