rue
Demi-lune (passage de la) / Halbmonddurgang
Comme plusieurs autres rues du centre-ville, le passage de la Demi-Lune doit son nom à l’auberge qui s’y trouvait. A l’origine, ce passage étroit qui donnait directement sur une dépendance de l’hôtel, petite bâtisse accolée au mur de l’enceinte de la ville, n’était pas ouverte au public. A partir de 1800, l’accès fut possible jusqu’en 1944, ou les dégâts des bombardements l’ont à nouveau obstrué.
Charrue (rue de la) / Pflüeggàss
Rue en boucle, au début de la rue du manège, dans un secteur qui est de longue date, un quartier de maraîchers et d`horticulteurs.
En 1891, lors des premiers travaux de tout-à-l`égout, on trouve deux socles de charrue d`origine gallo-romaine remontant à peu près au IIIéme siècle de notre ère. Ces objets sont exposés au Musée Historique.Cloche (quai de la) / Glockastada
Ce quai situé proche de l`avenue Briand tire son nom de la maison de la cloche. Le nom « Schelle » était donné à une caserne ouvrière qui fût démolie en 1911.
Sainte Claire (rue) / Altà Burggàss
Cette rue doit son appellation à la présence d`un couvent de Clarisse fondé en 1283 et doté de biens importants. Les religieuses, des filles de nobles, étaient de la branche féminine des Franciscains, également présent à Mulhouse. Le tronçon entre la rue de la Loi et la rue Jacques Priess permettait à l`origine de communiquer entre la » ville haute » et les terrains restés en friches suite à la destruction du château de l`évêque de Strasbourg par les bourgeois de Mulhouse en 1262, d`où le nom » alte Burggasse » (rue du vieux château).
Collège (rue du) / Gymnasiumstross
C`est dans la Grand`rue qu`est construite en 1780 une académie préparatoire de commerce. Le bâtiment est racheté en 1821 par la ville pour y installer le collège municipal qui donnera son nom à la rue.
Colombier (rue du) / Düwaschlàggassla
Sur le plan de 1903, c`est une rue en équerre qui englobe le tracé actuel et celui de la rue du Cèdre. A l`angle que forme la rue avec l`avenue de Colmar, se trouve un immeuble imposant avec une tourelle datée de 1896.
Concorde (place de la) / Itrachtsplàtzlà
Cette place carrefour, sur laquelle débouche les rues du raisin, des tanneurs, de l’Arsenal et bonbonnière, a été jusque dans le premier tiers du XVIéme siècle le cimetière du couvent des Augustins qui s’élevait en bordure de la place (côté sud). La « place de la concorde » fut d’abord appelée « augustinerplazt » puis « spitalplazt » en raison de l’hôpital qui fut transféré à la Reforme rue du Sauvage. En 1526, la place était dédiée à la vente et au dépôt de bois de chauffage et de construction. Les actes du XVIéme siècle font état de « holz- ou Diehlenmarkt » soit le marché au bois. Avant 1784, on y vendait également le tan pour préparer les cuirs, ainsi que les miches dites « Lohkas », employées pour le chauffage jusqu`à la fin du XIXéme siècle.
Elle tient son nom actuel de «place de la concorde » car située entre la ville haute et basse, elle fut le lieu où se déroulât la seule exécution publique à Mulhouse en 1824.Coq (impasse du) / Hiehnerwinkel
L’impasse du Coq s’ouvre sur la rue des Tanneurs entre les numéros 12 et 14. Initialement, elle ne portait aucun nom, et ce n’est qu’à partir du XVIIIe siècle que parait le nom de « Hühnerhof » ou cour aux poules. Il est probable que cet emplacement y compris les maisons voisines, était occupé du XIIIéme au XIVéme siècle par un hospice des moines- prêcheurs ou des dominicains de Bâle.
Cordiers (rue des) / Seilergrawà
Cette rue située à l’arrière de l’hôtel de ville et qui accueille un parking rappelle l’activité autrefois florissante des artisans qui avaient installé leurs râteliers en bordure du « Traenkbach », ruisseau qui sera voûté. Dès le début du XIXéme siècle, de nombreux Mulhousiens et hommes d’affaires fréquentaient l’hostellerie « A la cigogne », qui se trouvait à proximité immédiate. On aimait y converser et se procurer de la lecture au sein de ce qui deviendra plus tard l’association « les amis du Cercle ».
Cotonnière (parc de la) / Baradrackgàrta
Les dialectophones l’auront noté : parc de la Cotonnière n’est nullement la traduction de Baradrackgarta, le nom alsacien de ce jardin mulhousien. Baradrack (traduction littérale : crotte d’ours !), c’est la réglisse. Et c’était aussi le surnom que les habitants du quartier avaient donné à la Cotonnière, et qui par extension, leur était également donné à eux. Pourquoi la réglisse? Parce que, M. Koechlin-Zurbach, patron de cette Cotonnière, avait l’habitude de donner à ses ouvriers une boisson parfumée à la réglisse, pour les stimuler.