rue

  • Bonbonnière (rue de la) / Siàss Winkel

    La rue Bonbonnière est située entre la rue des Franciscains et la place de la Concorde. Pendant longtemps, ce ne fut qu’une ruelle étroite et tortueuse jusqu’aux différents élargissements en 1770, 1898 et 1902.
    Vers 1503, on appelait le passage « im dem gässelin by den Barfüssern » (ruelle prés des Franciscain », puis en 1541 « uff die gassen so von den Augustinerplatz zu den Barfüssen geht » ou la rue qui va de la place des Augustins vers les Franciscains. Mais déjà, vers 1525 apparaît le nom de « Frauengässlein ou Frauengasse» (rue des Dames) qui restera en usage jusqu’en 1798. Dès 1698 on note l’utilisation de « im süssen Winkel » qui fut transformé vers la fin du XVIIIème siècle en« rue Bonbonnière ». Ce nom vient d’une maison de tolérance dont la plus ancienne mention date de 1499. Au cours du temps cette maison (au numéro 5) se fera appeler successivement « huss gennant Frauenhuss » ou « huss so das Frauenhuss gewesen ». La tradition coquine et sucrée de la rue ne s’est jamais vraiment tarie, puisque de nos jours le plus ancien sex-shop de Mulhouse se trouve dans cette rue.

  • Boeufs (impasse des) / Ochsegàsslà

    C’est une ruelle en cul-de-sac qui s’ouvre en face de la rue des Bouchers dont elle forme la prolongation. Elle portait jusqu’en 1798 le nom de « Grossheintzengässelein » qui remonte dans doute à un membre de la famille Grossheintz. Apres 1798, la désignation « rue des Boeufs » ou « Ochsengässelein » se généralisa et fut changée en 1840 en « impasse des Boeufs ».
    Le chroniqueur Graf affirme que l’image d’un boeuf se trouvait sur une maison dans le fond de la ruelle. Cette assertion répétée par Ehrsam reste tout aussi invraisemblable que l’ « auberge au Boeuf d’or » qu’on cherche à situer, sans preuves, à l’entrée de l’impasse. Incontestablement elle doit son nom au voisinage de l’abattoir et du fait que les bêtes à cornes y étaient parquées.

  • Abeilles (rue des) / Bienastross

    Différentes hypothèses expliquent l`origine du nom de la rue des abeilles…
    Cet insecte est tout d`abord le symbole du travail et est présent sur plusieurs blasons de grandes familles industrielles de Mulhouse.
    La seconde hypothèse serait qu`en hommage à Napoléon III, un des financiers de la cité ouvrière, une rue rappelant le symbole impérial fut dénommée ainsi. Il faut cependant noter que dans les armoiries, l`abeille est le symbole de l`immortalité et de la résurrection. Les abeilles ont été choisies afin de rattacher les nouvelles dynasties aux origines de la France. En effet, des abeilles d`or (en réalité des cigales) avaient été découvertes en 1653 à Tournai dans le tombeau de Childéric Ier, fondateur en 457 de la dynastie mérovingienne et père de Clovis. Elles sont considérées comme le plus ancien emblème des souverains de la France.

  • Aigle (rue du) / Adlerstross

    Rue datant de 1869, comportant un habitat ouvrier typique du XIXéme siècle. A proximité de la cité ouvrière, son nom a sans doute été lié au fait que dans ce quartier de nombreuses rues portent des noms d`animaux.

  • Amidonniers (rue des) / Stärkagassla

    La rue tient son nom du fait de la présence de trois usines d`amidon pendant la deuxième moitié du XIXe siècle. L`amidon, en Allemand « Stärcke » était utilisé pour épaissir les matières colorantes.

  • Arc (rue de l´) / Bogagàss

    Située le long de l`ancienne caserne d`infanterie (1845), actuelle résidence pour personnes âgées « Sainte Marie II », cette rue doit son nom à son environnement militaire.

  • Archives (rue des) / Hinter `m Rothüs

    La rue des Archives, qui sépare les deux bâtiments de l`hôtel de ville, était originellement un cul-de-sac dont la partie supérieure portait le nom d`« impasse des prêtres » au XVe siècle. On avait aussi pour habitude de désigner l`endroit « derrière l`hôtel de ville » et ce, jusqu`à la réunion de Mulhouse à la France. Moment à partir duquel elle prend le nom de « rue des Halles ». C`est finalement depuis 1919 que cette rue indique l`installation du siège des Archives municipales dans un bâtiment précédemment occupé par le greffier-syndic de la ville.

  • Arsenal (rue de l`) / Zighüsgass

    Le nom de la rue dû à l’ancien arsenal, autrefois église des Augustins, ne date que des années 1830. Après 1538, on l’appelait « Neue Spitalgasse » (rue du nouvel hôpital), alors que parait en même temps la désignation « rue des Augustins » qui se maintint jusque dans le premier tiers du XIXe siècle. Dès 1798 elle avait été rebaptisée en « rue Egalité », mais cette dénomination ne se généralisa pas.
    La rue de l’Arsenal débute place de la concorde. Elle représentait jusqu’à la réunion de Mulhouse à la France un grand axe de communication avec la ville haute.

  • Augustins (passage des) / Altspitaldurgang

    Le passage étroit des Augustins a été percé après 1761 (d’où l’inscription) à travers les jardins de l’ancien hôpital. Il s’appelait primitivement « passage de l’ancien hôpital ». Sa domination de « passage des Augustins » ne date que de 1919 et rappelle l’existence du couvent des ermites de Saint augustin.
    Au Moyen-Age, beaucoup d`ermites s`étaient organisés en congrégation selon les directives spirituelles de Saint Augustin. En 1256, le pape Alexandre IV les réunit sous le nom d`ordre des Ermites de Saint Augustin. L`ordre fut définitivement approuvé lors du concile de Lyon en 1274.
    Le couvent des Augustins fut sécularisé en 1525 et ses biens transmis à la ville après un accord financier avec le dernier prieur.

  • Bâle (rue de) / Baslerstross

    Cette rue est, comme souvent dans les villes alsaciennes, dénommée par rapport à sa fonctionnalité. La rue de Bâle est effectivement la rue que l`on doit emprunter pour aller à Bâle. Initialement, la rue était située en dehors de la ville et partait de la porte de Bâle.