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Lambert (rue) / Lambertgàss
C`est en souvenir du grand physicien Jean-Henri Lambert, né dans une maison à l`entrée de la place en 1728, que l`ancien marché aux pots – ou aux potiers, c`est selon – a été baptisé « place Lambert ». Pour le centième anniversaire de sa naissance, une colonne a été érigée au milieu de la place. Transférée à la Porte Haute lors de la construction du nouveau temple, son retour à sa place initiale date de la fin du XXe siècle. À l`origine, cette place était aussi appelée « sur le cimetière » en référence aux nombreuses tombes qui bordaient alors l`ancienne église Saint-Étienne au XVe siècle.
Johann Heinrich Lambert est un mathématicien franco-allemand du XVIIIe siècle (Mulhouse, 26 août 1728 – Berlin, 25 septembre 1777), connu en géographie pour sa projection de Lambert ; obligatoire pour l’établissement de la carte topographique de France, elle consiste en 4 projections coniques, conformes, prises le long du méridien de Paris, en 4 parallèles équidistants. De ce fait, il a préparé l’étude des transformations conformes (le plan d`Argand et les nombres complexes de Gauss sont postérieurs de 30 ans). Son traité de perspective (1759, 1774) précède les travaux de Monge, poursuivis par Poncelet. Préoccupé par la représentation de la profondeur en peinture et la représentation de la transparence de l’air, il énonce la loi de Lambert en photométrie (1760). Ses travaux sur les tracés à la règle et au compas le conduisent à discuter du célèbre postulat d’Euclide sur les parallèles (1786), et à prouver l’irrationalité de PI (1768). En astronomie, retrouvant les résultats d’Euler sur les trajectoires paraboliques (d’énergie nulle) sur les comètes, il les prolonge par le théorème de Lambert sur les orbites elliptiques (3 positions datées permettent de déterminer le mouvement képlérien d’un satellite) (1761). On lui doit de nombreux articles de trigonométrie sphérique (1770), mais sans que la notion d’angle solide soit encore clairement définie.
Lanterne (rue de la) / Finster Gàsslà
La construction du nouveau temple en 1858 sur l’emplacement de l’ancienne église entraina la démolition des maisons qui bordaient la rue de la Lanterne (numéro 1 à 13).
Le nom « Fintersgasse, rue sombre, obscure » appliqué à cette rue n`était pas déplacé, car il s`agissait en réalité d`un passage étroit d`une propreté douteuse. Au XVIIe siècle, la rue fut pavée. On imposa alors aux propriétaires le nettoyage du passe, l`enlèvement du fumier et des fosses d`aisance qui se trouvaient à l`extérieur des maison dont quelques-unes rappellent encore de nos jours par des portes et de fenêtres la Renaissance tardive.Loge (rue de la) / Looschawinkel
La dénomination « impasse de la Loge » attribuée en 1843, se rapporte au temple de la Loge maçonnique mulhousienne qui s`ouvrir le 4 septembre 1809 dans cette impasse. La loge a été dissoute en 1871, mais le siège n`a été démoli que pendant la seconde guerre mondiale. Cette destruction permit une communication entre la rue de la Tour du Diable et la rue Jacques Preiss. La transformation de l`impasse en rue a été actée en 1966.
Mittelbach (rue du) / Mittelbàchgàss
Depuis le XVe siècle, le Mittelbach était un des fossés qui entourait la ville du côté sud et qui était alimenté par les eaux de l`Ill. C`est sa situation médiane qui lui valut son nom de Mittelbach (ruisseau du milieu). En 1864, le Conseil Municipal décida de le combler et d`aménager une rue qui porta naturellement son nom.
Moselle (rue de la) / Ziegelgass
La rue de la Moselle est parallèle à celle de la justice. Les deux se terminaient autrefois en cul-de-sac. Avant 1400 et jusqu`en 1798 on l`appelait « Neuensteingasse ». Elle devait ce nom à la cour des nobles de Neuenstein qui en barrait le fond. Après 1798 on la nomma « rue des Brasseurs » en raison des deux brasseries qui s`y trouvaient dont celle de Jean-Henri Steffan qui était la plus ancienne et la plus importante de la ville.
Après 1870 parait le nom de « Ziegelgasse ou rue des tuiles » qui devait rappeler l`existence de l`ancienne tuilerie de 1456. En 1919 elle fut baptisée « rue de la Moselle » en souvenir de la guerre de 1914-1918.Trois Rois (rue des) / Dreikenigsgass
La rue doit son nom au parcours emprunté par les personnes qui se rendirent à l`entrevue de 1027 à laquelle participèrent l`empereur Conrad II, son fils Henri III, roi des Romains et Rodolphe III, le dernier roi de Bourgogne.
Roosevelt (boulevard du président) / Owertorstross
Le boulevard Roosevelt (Président des Etats Unis de 1932 à 1944) est l`une des plus longues rues de Mulhouse. Il débute à la porte haute, longe le canal de décharge des eaux de l`Ill vers le nord pour déboucher sur l`avenue de Colmar. Cette rue comprend de nombreux bâtiments remarquables dont la maison du Docteur Ginglinger (2A), l`ancienne manufacture des Huguenin (3), l`ensemble des maisons du Diaconat, la caisse d`épargne et le lycée Roosevelt (17).
Runtz (rue du) / Runtzgràwa
Le nom « Runtz » vient du « Runtzgraben », ce fossé qui coulait le long de l`avenue de Colmar et qui avait été creusé en 1753 entre la Doller et la Porte Jeune pour faire évacuer plus rapidement les eaux de l`Ill en cas de crue.
Sauvage (rue du) / Wildemannsgass
Le nom « rue du Sauvage » que porte la grande artère allant de la place de la République jusqu`à la porte Jeune, s`appliquait autrefois uniquement au secteur entre la place des Victoires et l`impasse des Tondeurs. Le nom de « rue du Sauvage » ne parait de vers 1800 et provient de l`ancienne hôtellerie du Sauvage exploitée de 1625 à 1870.
Avant le XVe siècle elle s`appelait « rue de l`Hôpital ou Spitalgasse » du nom de l`hospice qui ce trouvait a l`angle de la rue des Maréchaux, ancien Monoprix, actuel H&M.
Cette rue fut l`une premiére à devenir bilingue en 1991 (lire l`article de presse).Saint Sauveur (rue) / Klesterlastross
La rue doit son nom à la présence de la clinique Saint Sauveur (1995) qui a remplacé l`ancienne clinique du même nom « s`Kelstrla » gérée par la congrégation des Soeurs de Niederbronn.
La fondatrice de cette congrégation, Elisabeth Eppinger, est née en 1814 à Niederbronn (Bas-Rhin). Fille de santé délicate, dévote, elle est attirée par la vie religieuse dès l`âge de 12 ans. Suite à la vision de lumières prophétiques, elle fonde la congrégation des Soeurs du très Saint Sauveur en 1849. Présentent sur Mulhouse dès 1853, les Soeurs créent la clinique en 1900.