rue
Augustins (passage des) / Altspitaldurgang
Le passage étroit des Augustins a été percé après 1761 (d’où l’inscription) à travers les jardins de l’ancien hôpital. Il s’appelait primitivement « passage de l’ancien hôpital ». Sa domination de « passage des Augustins » ne date que de 1919 et rappelle l’existence du couvent des ermites de Saint augustin.
Au Moyen-Age, beaucoup d`ermites s`étaient organisés en congrégation selon les directives spirituelles de Saint Augustin. En 1256, le pape Alexandre IV les réunit sous le nom d`ordre des Ermites de Saint Augustin. L`ordre fut définitivement approuvé lors du concile de Lyon en 1274.
Le couvent des Augustins fut sécularisé en 1525 et ses biens transmis à la ville après un accord financier avec le dernier prieur.Bâle (rue de) / Baslerstross
Cette rue est, comme souvent dans les villes alsaciennes, dénommée par rapport à sa fonctionnalité. La rue de Bâle est effectivement la rue que l`on doit emprunter pour aller à Bâle. Initialement, la rue était située en dehors de la ville et partait de la porte de Bâle.
Bains (rue des) / Bàdagassla
Cette rue doit son nom à la présence, à son origine, d`un important établissement de bains. Comme la plupart des villes industrielles du milieu du XIXéme siècle, le quartier de la fonderie bénéficie d`aménagements sanitaires et sociaux. La création d`une salle d`asile (école maternelle) et d`une école primaire, rue Saint Michel, ainsi que les « bains et lavoirs » au 5 rue des Bains en sont les témoins..
Bastion (rue du) / Bollwàrkgàsslà
La rue du Bastion (Bollwerk en Allemand) est située derrière le symbole architectural de Mulhouse, la Tour du Bollwerk. Aucun immeuble n`y est numéroté et même le pignon du dernier immeuble de la rue de la justice qui fait l`angle à des fenêtres en trompe l`oeil.
Blibliothéque (rue de la) / Kaiwagassla
Cette rue, très étroite, a été peu habitée. Elle est limitée, dès le XVIéme siècle, par la grande propriété des chevaliers de Malte, du côté de la chapelle St Jean et, en face par de grands jardins dépendants de la cour de nobles d`Illzach.
Ce passage faiblement fréquenté a pour le nom peu flatteur mais explicite de Kaibel, littéralement « charogne de cheval » – soit un dépôt d`ordure.Boeufs (impasse des) / Ochsegàsslà
C’est une ruelle en cul-de-sac qui s’ouvre en face de la rue des Bouchers dont elle forme la prolongation. Elle portait jusqu’en 1798 le nom de « Grossheintzengässelein » qui remonte dans doute à un membre de la famille Grossheintz. Apres 1798, la désignation « rue des Boeufs » ou « Ochsengässelein » se généralisa et fut changée en 1840 en « impasse des Boeufs ».
Le chroniqueur Graf affirme que l’image d’un boeuf se trouvait sur une maison dans le fond de la ruelle. Cette assertion répétée par Ehrsam reste tout aussi invraisemblable que l’ « auberge au Boeuf d’or » qu’on cherche à situer, sans preuves, à l’entrée de l’impasse. Incontestablement elle doit son nom au voisinage de l’abattoir et du fait que les bêtes à cornes y étaient parquées.Bonbonnière (rue de la) / Siàss Winkel
La rue Bonbonnière est située entre la rue des Franciscains et la place de la Concorde. Pendant longtemps, ce ne fut qu’une ruelle étroite et tortueuse jusqu’aux différents élargissements en 1770, 1898 et 1902.
Vers 1503, on appelait le passage « im dem gässelin by den Barfüssern » (ruelle prés des Franciscain », puis en 1541 « uff die gassen so von den Augustinerplatz zu den Barfüssen geht » ou la rue qui va de la place des Augustins vers les Franciscains. Mais déjà, vers 1525 apparaît le nom de « Frauengässlein ou Frauengasse» (rue des Dames) qui restera en usage jusqu’en 1798. Dès 1698 on note l’utilisation de « im süssen Winkel » qui fut transformé vers la fin du XVIIIème siècle en« rue Bonbonnière ». Ce nom vient d’une maison de tolérance dont la plus ancienne mention date de 1499. Au cours du temps cette maison (au numéro 5) se fera appeler successivement « huss gennant Frauenhuss » ou « huss so das Frauenhuss gewesen ». La tradition coquine et sucrée de la rue ne s’est jamais vraiment tarie, puisque de nos jours le plus ancien sex-shop de Mulhouse se trouve dans cette rue.Bonnes Gens (rue des) / Güàtàlitstross
Une référence déguisée se cache derrière la dénomination de cette rue. En effet elle menait à l’ancienne léproserie (actuel musée des étoffes). Par superstition, les lépreux étaient appelés « bonnes gens » par euphémisme, d’où le nom de cette rue.
Bons Enfants (rue des) / Müàssbrunnergàsslà
Elle débute au carrefour situé entre la rue de Tanneurs, des Boeufs et des Bouchers. Un petit pont dit « kulmemenbrückerlein » dont le nom remonte à la famille Kulm, traversait un ruisselet dit Augustinerbächlein à sa sortie rue des Bouchers.
Au XVe siècle, elle s’appelait « Wysslerengasse », sans doute d’après le nom d’une famille Wyss ou Wyssler qui y habitait. Dès le XVe jusqu’au XVIIIe siècle le nom de « soten- ou Sutengasse » se généralisa. Au XVIIIe siècle apparaît également le nom de « Mussbrunnengasse ». Ces deux dernières dénominations rappellent l’existence d’un puits entre le numéro 8 et 10. Son eau possédait, dit-on, la vertu de faire cuire facilement les pois. Jusqu’en 1798, la rue se prolongeait jusqu`à l’église Sainte Marie. Le tronçon entre la rue des Maréchaux et l’église fut, par la suite, rattaché à la rue des Franciscain. A partir de 1798, la rue figure sous le nom de « rue des Bon Enfants », mais jusqu’au derniers tiers du XIXe siècle, on l’appelait en patois mulhousien « rue des Juifs ».Bouchers (rue des) / Metzgergass
La rue des bouchers est située au centre. Elle a portée le nom de Kulm, une des plus anciennes familles de la ville.
Un abattoir a existé sur le confluent du Augustienerbäclein et du Stadtbächelien, à l`emplacement de l`actuelle « Maison Bleue ».