Engelmann (rue) / Breitegass
La « Breitegass » que l’on traduit par « rue traversière » relie la rue de la justice à la rue de la Moselle. Elle fut appelée « rue Engelmann » en 1918 en raison de l’établissement situé à l’entrée de la rue où Godefroi Engelmann fit les premières lithographies à Mulhouse.
Engel (rue) / Engelgàss
Le nom d`Alfred Engel a été attribué à cette rue en reconnaissance des dons que sa famille fit à la ville (la maison de l`actuel musée des beaux-arts ainsi que le parc du square Steinbach.) Alfred Engel est né le 17 mars 1848, il est le troisième fils de Frédéric Engel Dollfus.
Tour du Diable (rue de la) / Teifelsturmgass
Les tours complétaient le mur de l’enceinte de ville, construit entre 1222 et 1224, sous le règne de Fréderic II Hohenstaufen. Les plus anciennes, la tour du Diable et la tour Nessel datent du milieu du XIIIème siècle. Elles font partie du château de l’évêque de Strasbourg qui fut détruit par les bourgeois de Mulhouse en 1262. En 1435, la tour du Diable est mentionnée comme « wiss Turm » du nom du bourgeois possédant la demeure voisine. L’appellation « Teufels Turm » apparaît en 1461 et en 1473, lors de procès en sorcellerie ou l’édifice servit de prison. En 1825, la tour est réaménagée en logement pour ouvriers. En 1904 une partie de la façade nord est détruite par un incendie. Elle est restaurée en 1907 et est intégrée à l’école voisine qui deviendra le lycée Gay Lussac. La tour est inscrite à l`inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1929.
Dreyfus (place Lucien) / Kieferwìnkel
Lucien Dreyfus est né à Mulhouse le 7 juin 1903. Il fut un industriel et un philanthrope. Infatigable et dynamique président du Théâtre Alsacien de Mulhouse (1965-1996), il fut un ardent défenseur de l`expression dialectale et du patrimoine culturel alsacien.
Demi-lune (passage de la) / Halbmonddurgang
Comme plusieurs autres rues du centre-ville, le passage de la Demi-Lune doit son nom à l’auberge qui s’y trouvait. A l’origine, ce passage étroit qui donnait directement sur une dépendance de l’hôtel, petite bâtisse accolée au mur de l’enceinte de la ville, n’était pas ouverte au public. A partir de 1800, l’accès fut possible jusqu’en 1944, ou les dégâts des bombardements l’ont à nouveau obstrué.
Couvent (rue du) / Klostergass
La rue du Couvent qui forme la communication entre la rue de Franciscains et lavenue Kennedy (quai du fossé) est relativement moderne. Un fossé séparait avant le XVéme siècle les maisons conventuelles des Franciscains de la cour des nobles Zu Rhein. Après le départ des moines, il fut comblé et devint un sentier. C`est dans les bâtiments du couvent que naquit la première imprimerie à Mulhouse entre 1557 et 1564. Jusqu`en 1845, cette ruelle n`était qu`une impasse débouchant sur « insela » ou petite Venise. La rue du couvent portait au fil du temps différent noms comme de 1797 à 1830 « au Temple », jusqu`à 1831 « impasse du Cloître », vers 1840 « rue du Temple » et après 1850 « rue du Couvent ».
Cotonnière (parc de la) / Baradrackgàrta
Les dialectophones l’auront noté : parc de la Cotonnière n’est nullement la traduction de Baradrackgarta, le nom alsacien de ce jardin mulhousien. Baradrack (traduction littérale : crotte d’ours !), c’est la réglisse. Et c’était aussi le surnom que les habitants du quartier avaient donné à la Cotonnière, et qui par extension, leur était également donné à eux. Pourquoi la réglisse? Parce que, M. Koechlin-Zurbach, patron de cette Cotonnière, avait l’habitude de donner à ses ouvriers une boisson parfumée à la réglisse, pour les stimuler.
Cordiers (rue des) / Seilergrawà
Cette rue située à l’arrière de l’hôtel de ville et qui accueille un parking rappelle l’activité autrefois florissante des artisans qui avaient installé leurs râteliers en bordure du « Traenkbach », ruisseau qui sera voûté. Dès le début du XIXéme siècle, de nombreux Mulhousiens et hommes d’affaires fréquentaient l’hostellerie « A la cigogne », qui se trouvait à proximité immédiate. On aimait y converser et se procurer de la lecture au sein de ce qui deviendra plus tard l’association « les amis du Cercle ».
Coq (impasse du) / Hiehnerwinkel
L’impasse du Coq s’ouvre sur la rue des Tanneurs entre les numéros 12 et 14. Initialement, elle ne portait aucun nom, et ce n’est qu’à partir du XVIIIe siècle que parait le nom de « Hühnerhof » ou cour aux poules. Il est probable que cet emplacement y compris les maisons voisines, était occupé du XIIIéme au XIVéme siècle par un hospice des moines- prêcheurs ou des dominicains de Bâle.
Concorde (place de la) / Itrachtsplàtzlà
Cette place carrefour, sur laquelle débouche les rues du raisin, des tanneurs, de l’Arsenal et bonbonnière, a été jusque dans le premier tiers du XVIéme siècle le cimetière du couvent des Augustins qui s’élevait en bordure de la place (côté sud). La « place de la concorde » fut d’abord appelée « augustinerplazt » puis « spitalplazt » en raison de l’hôpital qui fut transféré à la Reforme rue du Sauvage. En 1526, la place était dédiée à la vente et au dépôt de bois de chauffage et de construction. Les actes du XVIéme siècle font état de « holz- ou Diehlenmarkt » soit le marché au bois. Avant 1784, on y vendait également le tan pour préparer les cuirs, ainsi que les miches dites « Lohkas », employées pour le chauffage jusqu`à la fin du XIXéme siècle.
Elle tient son nom actuel de «place de la concorde » car située entre la ville haute et basse, elle fut le lieu où se déroulât la seule exécution publique à Mulhouse en 1824.