Michelet (rue Jules) / Bargala Wag
Cette rue était surnommée « S’Bargala » par les habitants, car elle partait à l’assaut de la colline du Bel air. On retrouve la référence à ce sobriquet dans la dénomination alsacienne (Bargala Wag).
Lézard (rue du) / Àm Eglesala Gràwa
Le nom en alsacien fait référence à un fossé qui coulait à ce niveau et qui a été canalisé, sinon comblé. Son nom allemand (Egelesen) faisait référence aux sangsues qui peuplaient les lieux et que les habitants cherchaient pour pratiquer les saignées. On a toutefois préféré dénommer la rue en français, en référence à l’autre signification de « Egelesen », (Eglesa en alsacien) en l’occurrence le lézard, même si cet animal qui adore les pierres chauffées par le soleil n’a pas trop de prédilection pour les fossés humides.
Étang (rue de l’) / Nèiwèiher Wag
La rue de l’étang fait référence au lieu-dit « Neuweyer » en référence à l’étang qui occupait le site et qui remonte au 16 ème siècle. Il fut aménagé par les seigneurs de Dornach (les Zu-Rhein) avant d’être comblé au 19 ème siècle.
Est (rue de l’) / Oschtstross
Cette rue très résidentielle a été percée vers 1865, à l’est du « Nouveau Quartier » en cours de réalisation, d’où sans doute son nom de rue de l’est, dont « Oschtstross » est la traduction en alsacien.
Doller (rue de la) / Schwartze Lochmatten
La dénomination alsacienne participe de la volonté de préserver de l’oubli les lieux-dits mulhousien. Cette rue s’inscrit ainsi sur le lieu-dit : « Schwartze Lochmatte » qui faisait référence, comme son nom l’indique, à un ancien marécage in situ, alimenté par les crues de la Doller.
Camus (rue Albert) / Kintzinger Wag
Cette rue emprunte l’ancien tracé du chemin de Kintzingen, qui reliait Dornach à Kintzingen, un village qui se situait à proximité du quartier des coteaux actuel et qui est aujourd’hui disparu.
Bleuet (rue du)/ Kornbliamla Stross
La traduction alsacienne (Kornbliamla /Kornblümchen en allemand), fait probablement référence au fait qu’avant le traitement drastique aux herbicides, les champs de céréales était souvent émaillées de bleuets.
Aubépine (rue de l’) / Wissdorn Stross
Surnommé la rose blanche (Weissdorn) en allemand, du fait de la couleur de ses fleurs et de son appartenance à la catégorie des rosacées, le nom alsacien (Wissdorn), très imagée, reflète état de fait.
Anémone (rue de l’) / Wìndreesla Stross
Cette rue se situe dans un quartier entier dévolu à des noms de fleurs, à Mulhouse-Dornach. Pourquoi appelle-t-on, en l’occurence, « l’anémone », en alsacien par le nom très imagé de « Wìndreesla », içi présent sur la plaque en alsacien ? Anémone vient du anemos = courant de vent, qui signifierait « fille du vent », parce que le vent emporte ses graines plumeuses à de grandes distance.
Août 2020
S’Wort vum Wackes vu der Schussgàssa
Mise en place de plaques bilingues français/alsacien dans 100 rues supplémentaires
Dans sa première séance de la nouvelle mandature, le Conseil Municipal de Mulhouse, réuni le 17 juillet 2020, a décidé à une remarquable unanimité la poursuite de la mise en place de plaques bilingues français/alsacien dans 100 rues supplémentaires de la ville. Les dénominations en dialecte mulhousien sont souvent des traductions littérales du nom français de la rue, sinon, lorsque les noms diffèrent, le reflet d’une anecdote liée au patrimoine mulhousien au sens large du terme (patrimoine linguistique, historique, anecdotique, légendaire, sociétal…). qu’elles permettent de valoriser. Elles sont le résultat d’une vaste concertation menée dans le cadre de la Dankfàwrìk, commission municipale consacrée à la promotion de la langue et culture régionales à Mulhouse, dont le pilotage est assuré par Anne-Catherine GOETZ, maire adjointe à la culture. Mulhouse compte à ce jour 266 rues et places bilingues. La réalisation de ce programme, dans le droit fil des décisions déjà prises et en cours de pose, devrait porter ce nombre à près de 400 !
Pour prendre connaissance de la liste des 100 nouvelles rues bilingues,
fìr mehr z’wìssa: Délibération du conseil municipal du 17/07/20