Maréchaux (rue des) / Schmidgass
La rue des Maréchaux « Schmiedgasse » reliait la partie de la ville haute au centre. Elle s`appelait au début du XIVe siècle « Grosshüglin von Dornachgasse » d`après la famille de Dornach dont la cour s`étendait en face de la caserne des pompiers « Werkhof » et qui passa, vers la fin du même siècle aux nobles Zu Rhein. C`est à eux que se rattacha le nom de « ze Rine gasse ». Au début du XVe siècle le nom de « Schmiedgasse , rue des Maréchaux » se rapportait au poêle des maréchaux, occupé par cette tribu depuis la fin du XVe siècle. Cette appellation est restée inchangée jusqu`à nos jours
Marché (rue du) / Màrktgàsslà
Autrefois impasse, cette rue « Roppoltgàsslein » prend naissance au carrefour de la rue des Bouchers, des Boulangers et de la place de la Réunion. Elle devait son ancien nom à la puissante famille des Ropplot. La cour barrait le fond de la ruelle et communiquait de l`autre coté par un étroit passage avec le cimetière et le marché aux poteries. On l`appelait le « couloir des Ecoliers ou Bubengänglein ».
A partir de 1798, l`impasse prit le nom du « rue du marché » et après 1840 celui de « passage de l`Ane ou Eselgässelein ». Depuis 1870 elle a repris son ancien nom ou « Marktgässelein ».Manège (rue du) / Gràstigàss
Son nom provient de la présence en 1830 d`un manège équestre situé à l`angle de la rue des jardiniers. Anciennement « Grastigassenweg » (chemin des prés), la rue change de nom en 1843. Son nom en dialecte semble lié au fait que ce chemin menait aux pâturages à l`extérieur de l`enceinte de la vielle ville.
Maçons (rue des) / Mürergass
Sur le plan de 1864 de la première cité ouvrière, apparait une surface non bâtie mentionnée « Graff Maçon ». C`est sans doute la proximité de cette entreprise de maçonnerie qui a déterminé le choix du nom de la rue des maçons.
Lyon (rue de) / Menschtergàss
Son nom provient probablement de sa situation géographique près de l`ancien faubourg d`Altkirch (actuel rue Clemenceau), sortie de ville direction Lyon / Belfort.
Lucelle (rue de) / Lützelhofgàss
Lutzelhof était le nom de la cour que possédait l`abbaye de Lucelle dans la république de Mulhouse en 1593. Les abbés de Lucelle avaient droit de bourgeoisie jusqu`en 1798. Leur abbaye cistercienne, fondée en 1123 à Lucelle, était un des centres religieux et culturels des plus importants et des plus riches d`Alsace.
Lorraine (rue de) / Lothringergass
La rue de Lorraine fut primitivement qu`un étroit chemin menant au moulin dit « walkenmühle ». Il a été élargi en 1834 au moment de la construction de l`école primaire centrale sur une partie de l`ancien cimetière des Franciscains. La cour des nobles Wunnenberg occupait tout le carré partant de la rue des Franciscains et longeant toute la longueur de la rue de Lorraine jusqu`au quai du fossé (avenue Kennedy). Ce bâtiment fut construit en 1725 par le lorrain Pierre Thierry (d`où son nom) et fut au XIXe siècle une usine puis dès 1876 une école primaire sous le nom d` « Ecole de la Cour de Lorraine ».
Loi (rue de la) / Gsetzgass
La rue de la Loi portait jusqu`en 1798 le nom de « Fritschmannsgasse » qu`elle devait au bourgmestre Fritschmann d`Illzach dont la cour occupait l`angle avec la rue Sainte Claire. L`enclos fut échu plus tard par un membre de la famille Zu Rhein.
Loge (rue de la) / Looschawinkel
La dénomination « impasse de la Loge » attribuée en 1843, se rapporte au temple de la Loge maçonnique mulhousienne qui s`ouvrir le 4 septembre 1809 dans cette impasse. La loge a été dissoute en 1871, mais le siège n`a été démoli que pendant la seconde guerre mondiale. Cette destruction permit une communication entre la rue de la Tour du Diable et la rue Jacques Preiss. La transformation de l`impasse en rue a été actée en 1966.
Lanterne (rue de la) / Finster Gàsslà
La construction du nouveau temple en 1858 sur l’emplacement de l’ancienne église entraina la démolition des maisons qui bordaient la rue de la Lanterne (numéro 1 à 13).
Le nom « Fintersgasse, rue sombre, obscure » appliqué à cette rue n`était pas déplacé, car il s`agissait en réalité d`un passage étroit d`une propreté douteuse. Au XVIIe siècle, la rue fut pavée. On imposa alors aux propriétaires le nettoyage du passe, l`enlèvement du fumier et des fosses d`aisance qui se trouvaient à l`extérieur des maison dont quelques-unes rappellent encore de nos jours par des portes et de fenêtres la Renaissance tardive.